Les assiettes à huîtres font partie de ces objets du quotidien qui racontent une histoire.
Nées au XIXᵉ siècle, elles répondent à un besoin pratique : maintenir en place des coquilles d’huîtres glissantes – tout en devenant de véritables pièces décoratives. Leur évolution témoigne à la fois de l’importance de l’huître dans la cuisine française et du soin porté à la présentation des mets.
Assiettes à huitres des années 50-60
Avec l’essor des grandes manufactures de faïence et de porcelaine, comme Sarreguemines, Gien, Lunéville ou Limoges, l’assiette à huîtres connaît un véritable succès au milieu du XIXᵉ siècle. Elle s’inscrit dans un contexte dans lequel la bourgeoisie française, attachée aux rituels de la table, aime conjuguer raffinement culinaire et élégance décorative.
Les premiers modèles présentent généralement six ou douze alvéoles disposées en cercle, parfois enrichies d’un puits central pour le citron ou pour la fameuse sauce mignonnette (recette de la sauce Mignonnette à découvrir en bas de page).
Les manufactures rivalisent alors d’imagination : motifs marins, couleurs polychromes, compositions florales ou encore décors naturalistes inspirés de coquillages et de vagues.
1 – Faïence et porcelaine : les premières assiettes à huîtres sont souvent richement décorées, peintes à la main ou ornées de motifs marins. Les faïences polychromes du Second Empire, aux motifs marins, sont aujourd’hui très recherchées. Les assiettes à huîtres en porcelaine de Limoges, plus sobres, se distinguent par leur finesse et leur éclat.
2 – Argent et métal argenté : utilisés dans les grands services bourgeois ou aristocratiques.
3 – Verre pressé et céramique : au XXᵉ siècle, ils se démocratisent, offrant des modèles colorés et plus abordables.
Aujourd’hui, certaines assiettes à huîtres anciennes dépassent plusieurs centaines d’euros en vente publique. Plus qu’un ustensile, elles sont devenues des pièces de collection très recherchées.
Repérer les marques et signatures !
La plupart des grandes manufactures estampillaient leurs pièces. On retrouve souvent au dos des assiettes des mentions comme :
Sarreguemines, parfois accompagnée d’un blason ou d’un décor imprimé.
Gien, identifiable par un cartouche ou un tampon en creux.
Limoges, très varié selon les ateliers, mais généralement marqué en vert ou bleu.
Ces estampilles permettent de dater et d’authentifier une pièce.
Les collectionneurs accordent une grande importance à la condition :
Les fêlures, éclats ou craquelures diminuent fortement la valeur de votre assiette à huître..
Une assiette intacte et bien conservée peut valoir trois à quatre fois plus.
Les décors nets et les couleurs vives sont un gage de qualité.
Assiettes en faïence courantes (Sarreguemines, années 1880–1900) : entre 30 et 80 € pièce.
Modèles rares ou décor exceptionnel : de 150 à 400 € pièce.
Services complets anciens : plusieurs centaines, voire quelques milliers d’euros.
